[Ouvert] Eveil
Lothindil, Exodus(...)
Résumé :
Comment réagiriez-vous si, après êtes aller vous coucher simplement dans votre lit, vous vous réveillez dans un sarcophage de glace et que le monde tel que vous le connaissiez a continué d'évoluer plusieurs centaines d'années ?
Les auteurs :
Elyandra est jouée par Lothindil
Louis J. Brodet est joué par Exodus (...)
Couleurs des dialogues :
Elyandra : #03DBC9
Louis J. Brodet : dodgerblue
15:50 - 12 mars 2016
Lothindil a dit :
Exodus(...) a dit :
Lothindil a dit :
Exodus(...) a dit :
Lothindil a dit :
Exodus(...) a dit :
- Tenez, majesté, dit-il en accentuant exagérément le ton révérencieux, tout en lui tendant le paquet. Ça devrait vous tenir quelque temps dans l’estomac. Et pour le café, on verra plus tard, n’est-ce-pas votre seigneurie ?
Ça lui fermera le clapet pendant quelques instants, songea-t-il avec un agacement qui le surprenait lui-même.
Le visage de la jeune femme, qui était devenue tout de sucre et de miel au moment de sa supplique, se referma brusquement tandis qu’elle lui prenait sèchement le sandwich des mains. Apparemment, l’apprentissage du sarcasme et la moquerie n’avait pas été écarté de son éducation par une cour royale trop flatteuse, ce qui était une surprise en soit.
La règle narrative voulait que les princesse et reines pouponnées soient des petites poupées mignonnes et fragiles, tyrannisées par un conseiller malhonnête et exceptionnellement laid, dans l’attente du prince charmant. Et le coup du cercueil de verre, c’était un classique. Bon, la version « sarcophage à vapeur » jurait un peu par rapport aux canons du genre, mais vu le décor on pouvait y trouver une tentative d’adaptation narrative plus qu’autre chose.
Et pourtant... Et pourtant cette affaire commençait à lui poser des problèmes. Comme un doigt insistant qui tapoterait son épaule, une idée essayait de lui faire comprendre que quelque chose ne collait pas.
Rapidement, alors qu’elle mangeait en silence la première moitié du sandwich, il tourna une page de son écritoire et se mit à fouiller la liste inscrite juste derrière. Elyandra II… Satartis… Les noms défilaient à toute vitesse sur la feuille, l’encre semblant rouler derrière le papier pour réapparaitre quelques instants plus tard en bas de la page, dans une forme différente. Pas de résultat. Il tenta une recherche plus général, à base de mot clefs et en utilisant les termes religieux employés précédemment par la souveraine. Les cultes étaient généralement les dénominateurs communs et de là il pourrait remonter à… rien. Peau-de-balle. La feuille persistait à faire bouger l’encre, de plus en plus vite, sans parvenir à s’arrêter sur les mots qu’il recherchait. Et ça c’était nouveau. Inquiétant, mais nouveau.
- Ma chère madame, je vais vous demander de venir avec moi, se dépêcha-t-il de prononcer tout en attrapant la jeune femme par le poignet, alors que celle-ci mastiquait sa dernière bouchée.
Si celle-ci comptait s’y opposer, elle n’en n’eut pas le loisir. Brodet l’attira jusqu’à la porte métallique de la pièce et, de sa main libre, enfonça ce qui semblait être un bouton de porte dans le métal. Il tourna ensuite d’un coup sec la poigné et tira vers lui.
La salle crasseuse et encombré de tuyauterie de Wilwarin fit place à un large couloir blanc tapissé de moquette bleu, entrecoupé de nombreuses portes et casiers. Des fenêtres coupaient les murs et quelles décorations au goût discutable couvraient la majeure partie du mur. Des gens circulaient en tous sens, bruyamment, les bras chargés de documents ou de tasses contenant un liquide brun et fumant. Louis J. Brodet fendit au milieu de la foule, mu qu’il était par une excitation qu’il pensait éteinte depuis bien longtemps.
Trainant toujours une jeune femme sous le choc par le bras, il finit par se diriger au bout de quelques secondes vers une porte que rien ne différenciait des autres et l’ouvrit brusquement. Il s’y lança avec sa protégée et leurs pieds foulèrent alors un gazon tendre parsemé de fleurs. La porte n’était plus. Le couloir avait fait place à son tour à une espèce de clairière enchanteresse, encadrée d’arbre au ramage imposant et verdoyant. Deux chaises ainsi qu’une table de jardin les attendaient, accompagné d’un étrange objet cylindrique en métal et de deux tasses.
- Je vous en prie, installez-vous, invita Brodet. Je suis désolé de vous avoir imposé ce petit moment désagréable, mais je pense qu’un cadre apaisant était de circonstance pour ce qui va suivre. C’est joli non ? Un morceau de conte apparu spontanément sur un ilot de Wilwarin : plutôt que de le censurer, on a préféré le reconvertir en salle de repos. Je dois dire que le chant des petits oiseaux me détend moi-même beaucoup, et…
Le regard de la jeune femme était un mélange de colère, de peur et de frustration.
- … et je crois que je ferais mieux d’en venir au fait. Attendez, je vous sers un café. Ecoutez, dit-il en versant le contenu de l’objet cylindrique dans les deux tasses, je me vois dans l’obligation de vous informer d’une chose un peu… perturbante. Mais d’abord je dois savoir une chose primordiale. Quelle est la dernière chose dont vous vous souveniez, avant votre réveil ? Toute votre journée si possible, mais même quelques heures m’arrangerait. Et n’oubliez rien. Passage sur le trône – royal ou de commodité, haha - passe avec un noble entre deux audiences, odeur, son, il me faut tout savoir. Et si vous voulez j’ai d’autres sandwiches dans ma mallette. Allez-y.
Lothindil a dit :
Exodus(...) a dit :