Travaux en cours
Ton pétrole coule en moi comme une liqueur aigre
Des senteurs de rance cheminent le long des corps
Quelque chose est pourri qui stagne en mon royaume
Chargée d'essences, ta bouche séchée par l'eau-de-vie exhale à mon visage son hymne putride
La nature, elle, dégueule de fraîcheur : l'herbe froide après la pluie, le jasmin à outrance et la menthe et l'ortie frottées par ton poids sur le mien
Au loin, un boulanger dore sa pâte. L'odeur salée se mêle aux effluves d'alcool et de plantes
Et dans le ciel bleui qui pue la farine et le vinaigre de jasmin,
ma virginité s'envole comme un parfum de trop.