Mon coin paumé,
Le vent agite mes cheveux,
Mon cœur est serein,
La musique en accord avec le lieu
Fait que je ne pense à rien.
C'est ici qu'elle a grandi,
Dans cet écrin,
Ce petit coin de paradis
Intouché par l'être humain.
L'ombrage se pose en protecteur,
Mon corps à l'abri se détend,
Le soleil de sa juste chaleur
Préserve la flamme m'habitant.
C'est là qu'elle aime se ressourcer,
Dans cet admirable héritage,
Ce lieu isolé
Laissé à l'état sauvage.
Le temps s'écoule allegro,
Mon esprit se repose enfin,
Le clapotis de l'eau donne le tempo
Transformant cet instant en jour sans fin.
08:27 - 3 févr. 2016
Pas mal (j'aime bien les trucs pastoraux ^^ )
Si par hasard tu voulais des conseils, je dirais que tu peux te libérer plus avec la langue, suggérer avec des images, des mots pas forcément adaptés mais qui sonnent bien ou dont tu aimes la couleur. Et puis agencer selon sonorités. Par exemple "la musique en accord avec le lieu / Fait en sorte que je ne pense à rien" Je le trouve plus joli en "La musique en corps avec le lieu / Fait encore que je ne pense rien" ça résonne avec "mon coeur" le double "en corps" tout en gardant ton sens. Mais avec une image un peu sensuelle, moins plate que "musique en accord" et "fait en sorte"
Après c'est une histoire de goût et de sensibilité, ma solution est pas forcément meilleure à ton goût.
Le passage alterné de la première personne à la troisième c'est un effet? tu cherches à provoquer quoi?
14:05 - 3 févr. 2016
Mon coin paumé,
Le vent agite mes cheveux > il manque selon moi une virgule ou un point ici
Mon cœur est serein,
La musique en accord avec le lieu
Fait en sorte que je ne pense à rien. > je trouve le changement de Redofre plutôt
intéressant, outre le jeu de sonorité qui est très bien trouvé, c'est le seul de ces quatre vers qui n'a pas une sonorité montante puis descendante, ce qu'apporterait ce petit changement
C'est ici qu'elle a grandi > il manque une virgule je pense
Dans cet écrin,
Ce petit coin de paradis
Pas touché par l'être humain. > je trouve le "pas" assez maladroit, j'aurais bien vu un
simple "intouché", qui en plus vient rappeler ta rime.
L'ombrage se pose en protecteur > il manque une ponctuation, changement de sujet
Mon corps à l'abri se détend,
Le peu de soleil apporte sa juste chaleur
Préservant la flamme d'habitant. > ça, j'ai pas du tout compris l'image, je pense qu'il y
a une erreur de pronom à habitant
C'est la qu'elle aime se ressourcer > idem pourquoi ce changement je/elle. Ponctuation
Dans cet admirable héritage,
Ce lieu isolé
Laissé à l'état sauvage.
Le temps s'écoule allegro > ponctuation
Mon esprit se repose enfin,
Le clapotis de l'eau donne le tempo
Transformant cet instant en jour sans fin.
Globalement j'ai bien aimé, c'est assez frais et bien mené. Quelques petites erreurs et questions d'ici de là., mais rien de fondamentalement choquant. C'est une petite poésie agréable, dans laquelle on se laisse facilement aller.
J'explicite ce que je dis à propos de la ponctuation. Les endroits que j'ai désignés comme nécessitant une ponctuation : le soucis est que tu en utilises ailleurs, montrant que tu entends dire là où il faut marquer une pause ou non, mais ces endroits, si on les continuait sans pause, donneraient une impression grammaticale étrange, voire incorrecte. Ce qui n'est globalement pas tellement l'esprit du texte.
Merci du partage !
Tu me dis quand tu la considères finie, on la passera en bibliothèque.
17:24 - 3 févr. 2016
Merci pour vos remarques.
Pour le premier conseil, je me rends compte qu'effectivement j'ai tendance à me concentrer sur certains points et en laisser d'autres complétement de côté, d'ailleurs j'aime beaucoup ta suggestion.
Le passage alterné est du à ma volonté de laisser transparaitre l'échange qu'il y a entre la personne et la nature mais sans le cité, j'avais peur que ça alourdisse beaucoup trop le texte surtout que je m'étais mis dans l'optique de faire un texte beaucoup plus léger pour une fois, que les autres poèmes que je peux écrire.
Je pense que vous le verrez dans mes autres problèmes mais j'ai encore beaucoup de mal à mettre correctement ma ponctuation, notamment les virgules, en fin de vers. D'ailleurs on me reprend encore pas mal dessus et ça rentre petit à petit.
Alors Chikoun si tu n'as pas compris l'image dans le vers "Préservant la flamme d'habitant."
C'est tout simplement parce que j'ai fait une faute de frappe...
Donc voici la nouvelle version:
Mon coin paumé,
Le vent agite mes cheveux,
Mon cœur est serein,
La musique en accord avec le lieu
Fait en sorte que je ne pense à rien.
C'est ici qu'elle a grandi,
Dans cet écrin,
Ce petit coin de paradis
Intouché par l'être humain.
L'ombrage se pose en protecteur,
Mon corps à l'abri se détend,
Le peu de soleil apporte sa juste chaleur
Préservant la flamme m'habitant.
C'est là qu'elle aime se ressourcer,
Dans cet admirable héritage,
Ce lieu isolé
Laissé à l'état sauvage.
Le temps s'écoule allegro,
Mon esprit se repose enfin,
Le clapotis de l'eau donne le tempo
Transformant cet instant en jour sans fin.
23:32 - 3 févr. 2016
Je commente à partir de la seconde version :
Mon coin paumé,
Le vent agite mes cheveux,
Mon cœur est serein,
La musique en accord avec le lieu
Fait en sorte que je ne pense à rien.
=> Fait en sorte que : la forme reste trop lourde. A mon avis, tu devrais esasyer de trouver la formulation qui permet de restituer l'idée, sans avoir à l'énoncer de manière aussi factuelle (ouais : il faut suggérer l'idée !) ex : m'autorise à ne penser à rien / me libère de ces petits riens
C'est ici qu'elle a grandi,
Dans cet écrin,
Ce petit coin de paradis
Intouché par l'être humain.
=> "intouché" est pas trop mal pour faire sens, mais je trouve qu'il est trop inusité et qu'il jure un peu avec la candeur du texte.
proposition : oublié/ignoré de l'être humain / délaissé par l'être humain
L'ombrage se pose en protecteur,
Mon corps à l'abri se détend,
Le peu de soleil apporte sa juste chaleur
Préservant la flamme m'habitant.
=> "Le peu de soleil" : même remarque que pour "fait en sorte que", c'est une formulation toute dite, une constatation et pas une suggestion. Ca manque de légèreté.
ex : le soleil en déclin / le ponant/le couchant/ (même si les "ant" sont déjà trop nombreux) / le crépuscule
ou : le soleil masqué / caché / atténué / couvert
=> sa juste chaleur : en l'état, je trouve que l'inversion nom/adjectif est pas naturelle. Avec une autre musicalité sur le début du pied (ligne ? strophe ? je sais jamais : Mike, Chikoun ><), ça passerait mieux.
=> préservant/m'habitant : arghhhh ! participe présent ! moches ! vilains ! pas beaux ! à honnir ! Non, sérieusement, si tu peux les éviter, ça sera vraiment toujours plus joli ! Quoi qu'il en soit : là, il y en a au moins un en trop ! (j'ai envie de dire que les deux se valent pour le coup : choisis ton préféré et garde l'autre !)
C'est là qu'elle aime se ressourcer,
Dans cet admirable héritage,
Ce lieu isolé
Laissé à l'état sauvage.
=> admirable : peut-être un peu too much
Le temps s'écoule allegro,
Mon esprit se repose enfin,
Le clapotis de l'eau donne le tempo
Transformant cet instant en jour sans fin.
=> allegro : je trouve que ça correspond pas trop à l'idée de "temps qui passe / repose enfin" allegro est un rythme assez soutenu et rapide. un rythme "piano" est mieux adapté à mon avis.
=> transformant/instant => encore une fois "transformant" est un participe présent qui est de trop à côté du nom "instant" (qui lui est tout à fait honorable parce que c'est un nom ! :D )
Bon, ce sont de petites remarques comme ça, des pistes pour pimper un peu le texte.
Je rejoins mes camarades sur l'esprit général qui s'en dégage : c'est frais, délicat et spontané. Je dirai agréable :)
"J'ai une âme solitaire"
23:18 - 4 févr. 2016
Sinon je continue mes questions (j'aime bien comprendre la démarche et le but avant de détailler des conseils, Hana Mugitsu): "elle" c'est la nature? ou le "je"? (enfin comme tu vois j'ai pas saisi ton explication ^^ )
Et puis sinon je trouve les conseils donnés plutôt justes dans l'ensemble (sauf l'inversion adjectif/nom qui m'avait pas choquée, affaire de goût aussi je pense, mais ça dépendra en effet de la musicalité).
J'ajouterais (globalement ça va un peu dans le même sens) qu'il y a une manière de dire "les choses qui sont", très neutre, objective, pas forcément détaillée, mais simple et précise. Et puis il y a une manière un peu plus subjective, liée aux impressions, à la manière dont les objets, les concepts, les perceptions et les mots s'entremêlent en toi (un peu plus abstrait disons). Et tu es un peu au milieu (les deux sont bonnes et ont des qualités hein, c'est pour se situer). Tu as une marge défouloir à t'approprier si tu veux :)
Ajouté à ça il y a une pratique "classique" du "beau langage" (à l'époque où harmonie et beauté étaient presque synonymes) qui aimait lier des adjectifs et des substantifs qui étaient "en accord", il y avait de plus un lien entre cette esthétique et le sujet rural (ah la vie calme des paysans s'écoulant au seul rythme du soleil et du doux ruisselet (exemple d'accord) etc...): c'était inspiré de la poésie antique (les bucoliques et les géorgiques de Virgile par exemple).
Et puis il y a une culture postérieure (romantisme et suite) qui a mis à la "mode poétique" des figures comme l'oxymoron ("le noir soleil", "silence assourdissant" etc.) et a entrainé un questionnement des sens.
Le but n'est pas de rentrer dans une case, mais je te soupçonne plus dans l'esprit de la première pour cette poésie ( "la musique en accord", "L'ombrage se pose en protecteur,
Mon corps à l'abri se détend,", "peu de soleil/juste chaleur", ou l'eau (dont le cours n'a pas de fin) et le "jour sans fin", le champ sémantique du lieu calme et protégé etc. )
Du coup si ça t'aide de penser à ça (pour trouver ta musicalité et tes images, et tes sonorités), tu peux y penser. ( exemple: les sonorités "humides" et rythmées de "clapotis de l'eau donne son tempo" fait bien penser aux sons du ruisseau en le disant. J'aurais pu jouer avec "clapotis de l'eau tinte (ou clique) son tempo" voire parce que ça me semble plus joli comme sonorité "Le clapotis de l'eau claque son tempo/Etirant cet instant vers un jour sans fin (ou en un jour sans fin)"("claque" n'est vraiment pas en accord sur le sens, mais est "nuancé" par la fin du vers, lui même en accord et allongé, en sonorités comme sens. De plus on peut l'interpréter comme le son régulier d'un outil ou d'un travail "d'étirement" (bêche ou le malaxage/grattage du cuir etc.). Enfin c'est un exemple.
12:15 - 5 févr. 2016
Je continue de travailler encore mon poème avant de le poster de nouveau, en prenant bien mon temps pour le faire sans précipitation. D'ailleurs je me sers des remarques que j'ai pu lire, notamment sur les vilains participe présent, pour retravailler d'autres textes un peu plus récents.
Pour répondre à ta question Redofre, dans les strophes 1, 3 et 5, le "je" est une personne, qui est la même lorsque j'emploie le "elle" des strophes 2 et 4. Je fais un changement entre les strophes car je voulais que la personne montre le bien être qu'elle ressent mais aussi qu'on voit que c'est la nature qui à un rôle important là dedans. Le changement se fait pour laisser un peu la personne de côté pour mieux d'écrire l'endroit où elle se sent si bien.
Et le pourquoi j'avais mis allegro à la base dans ce poème c'est je l'ai écrit au bord d'une rivière lorsque j'étais partie faire des photos de ce lieu où j'adore me balader. Et vue qu'il s'agit de gorges, c'est un endroit où il y a de nombreuses cascades et je trouve ça apaisant mais pas vraiment doux comme son.
21:26 - 1 mars 2016
Si elle est terminée on peut te la déplacer en bibliothèque. Dans le cas où tu ne voudrais pas que les commentaires concernant les retouches soient présents tu peux ouvrir un nouveau topic dans cette section qu'on déplacera immédiatement.
07:38 - 2 mars 2016
Edit:
Voila pour ma part je le considère fini =)
Et ce n'est pas un problème pour moi de laisser les commentaires avec le texte.