Travaux en cours
Au lendemain de la guerre nucléaire, les premières mutations apparurent. La nature donna un coup de pouce à une race sur le déclin.
La population clairsemée découvrit dans ses rangs de plus en plus d'individus dotés de capacités. L'engouement croissant envers ces dons étouffa la jalousie et les exactions qui auraient pu naître. La natalité explosa et le monde œuvra pour se tirer de l'impasse de l'industrialisation.
Après plusieurs siècles de reterraformation laborieuse, la vie reprit ses droits. L'Homo nuclearus était en passe d'éclipser définitivement l'Homo sapiens.
La nouvelle humanité éprouvait de la rancœur contre l'ancienne jugée responsable des maux qu'elles avaient traversées. Sans aller à demander une réparation qui était de toute manière impossible à fournir, l'Homo nuclearus brandissait l'histoire. Sapiens était assoiffé de sang, habitué à la domination au point que les génocides ne choquaient personne ; les quelques milliers d'entre eux qui restaient ou qui étaient nés dépourvus des gènes mutants activés n'en avaient plus pour longtemps.
C'est dans cette société qu'Hériette Printer grandit. Ses parents s'étaient rencontrés lors de leur cycle secondaire d'étude. Ils avaient alors découvert les fruits de la combinaison de leurs pouvoirs respectifs : le contrôle des minéraux et celui de l'intensité de la lumière. Mais tout fiers fermiers qu'ils étaient, leur aîné ne comblait pas les attentes. Né sapiens, Hériette n'était pas fait pour la Terre qu'il habitait. À sept ans, il fut placé en internat au sein d'une école pour non mutés. Les Printer croyaient que côtoyer ses semblables le rendrait heureux. Ils refusaient de reconnaître qu'ils étaient les seuls soulagés dans l'affaire.
Hériette, lui, n'y vit qu'un abandon. Pourtant, déjà rendu mature du fait de sa différence, il n'en voulut pas à ses parents. Il estimait ne pas être normal et ne désirait pas devenir une charge. Pendant dix années, il apprit que le futur n'avait pas de place pour son engeance et que la pitié les préservait d'une extinction anticipée.
Il garda des séquelles de son propre passage à l'université. Les facultés affichaient des valeurs d'intégration et d'ouverture, au point d'encourager les indécis à s'inscrire. En réalité, derrière les discours débonnaires, les financements publics augmentaient selon le nombre de sapiens scolarisés.
Jusque-là, Hériette n'avait pas appréhendé l'horreur de sa situation.
Dès la rentrée, les regards méprisants et les insultes murmurées de ses camarades le poussèrent à se cacher aux toilettes. Il vomit pendant des minutes entières et pleura tant qu'il put.
Cependant, et à sa surprise, sa force mentale dépassa ses attentes puisqu'il surmonta chaque épreuve qu'on plaçait sur son chemin. Enfin, presque toutes, car s'il obtint son diplôme, dénicher un travail s'avérait ardu.
D'excuses, il n'y en avait pas pour expliquer les refus – outre son absence de pouvoirs – du fait que le plein emploi était atteint en permanence depuis des décennies. Les nuclearus s'étaient dispensés d'une économie de marché capricieuse, lui préférant une approche pragmatique et fonctionnelle, basée non pas sur le profit financier, mais la demande.
Hériette avait bien tenté des démarches auprès de sa famille, sans succès. Ses parents s'étaient retirés et avaient transmis la propriété de leur exploitation agricole à leur second enfant. Or le frère et la sœur ne se connaissaient finalement pas tant que cela. En outre, elle était sensible aux campagnes anti-sapiens.
Pour l'heure, il buvait le plus mauvais café que le serveur du bar de l'aérogare avait été capable de produire. Suite à la réponse négative de sa petite sœur, ses options se trouvaient limitées : la précarité, le suicide ou le centre social.
Il attendait la voile solaire dont le retard repoussait l'embarquement de trois heures. La gare de cette ville modeste était rarement bondée Les gens passaient et les rares qui s'arrêtaient à une boutique le faisaient en solitaire. Aucune tablée ne comportait plus de deux chaises.
L'établissement public auquel se rendait Hériette était le seul du pays. Les non mutés étaient si peu qu'ils ne justifiaient pas l'entretien de centres régionaux subsidiaires à celui de la capitale. Le budget dédié aux sapiens pouvait transité par les universités, mais pas leur bénéficier directement.
À la table d'Hériette, quelqu'un s'assit. L'étonnement contint la politesse blasée qu'il dispensait d'ordinaire. Pour amis il n'avait eu qu'une poignée de sympathisants aux droits des sapiens, du moins le temps des études, par conséquent, il manquait de spontanéité.
La jeune femme blonde aux grands yeux marron fixait Hériette. Son visage ovale était encadré de fines boucles qu'il trouva immédiatement charmantes, tandis que sur son front, une ride précoce du lion en disait long sur son caractère. Elle était habillée d'une manière commune : jean noir, chemise en coton et blouson en cuir. Hériette nota que son collier métallique émettait une lumière verte à un rythme régulier.
Cet appareil était un inhibiteur de pouvoirs, nécessaire dans le monde que les nucleraus avaient bâti. Quand l'immense majorité de la population dispose d'aptitudes mutantes, à terme, une solution s'impose pour la protéger d'elle-même. Les accidents et crimes assistés par mutations avaient explosé avant l'invention du collier.
Hériette, qui n'en avait pas l'utilité, possédait un brassard rouge estampillé d'un « S » blanc. Pour l'heure, il était enfilé par dessus sa veste.
— Le centre n'est pas la solution, dit la femme avec assurance.
Il fronça des sourcils, perdu.
— Tu te rends à la capitale pour te placer sous la tutelle de l'État, non ?
Hériette fut vite mal à l'aise. Inconsciemment, il chercha une quelconque échappatoire du regard. Il aurait pu s'en aller aussi sec, seulement une vie passée à suivre les règles et à ne pas faire de vagues l'en dissuadait.
La blonde profita de son manque de réaction pour poursuivre :
— Les gens comme toi croient que, quand ils ont épuisé les voies et recours classiques, ils doivent se cacher là-bas. Je te le dis, moi, n'y va pas ! Cet endroit pue la résignation et la mort. Si tu veux en finir, jette-toi sous un train, au moins tu feras chier les voyageurs. Ton décès aura le mérite de leur retirer une heure de leur temps. Au centre, ce sera brûler à petit feu. Tu t'éteindras à demi-fou, emplit de regrets.
— Qui êtes-vous ? parvint-il à décrocher.
— Stabile.
— Bonjour, Stabile... Que voulez-vous ?!
— Ne sois pas autant sur la défensive. Je t'offre une possibilité, que dis-je, une chance.
Les coudes plantés sur la courte table et le corps en avant, elle diminua la distance qui les séparait.
— Je vois à ton air triste et abattu que ta vie est une succession de souffrances.
Stressé, Hériette tapotait le bras de sa chaise. Qu'allait-il lui répondre ? Il craignait que ce fût une blague, ou même un moyen de le blesser. Des bandes de jeunes nuclearus s'en prenaient parfois aux sapiens qu'ils parvenaient à coincer dans un couloir ou une ruelle discrète, quand ils ne les attiraient pas grâce à un appât. La police portait attention aux plaintes à l'unique condition qu'une désactivation illégale du collier entrât en compte.
Hériette n'avait pas repéré d'éventuels complices de la jeune femme. Mieux valait rester prudent et demeurer sur l'esplanade où se situait la terrasse du café.
— Et cette chance consiste en...
— Un emploi.
— Vraiment ?
— La suspicion te va mal, Hériette. Les caméras de l'aérogare te filment ; tu es sauf. Reprenons : je travaille pour une organisation privée, or celle-ci recherche des sapiens. Alors je viens ici pour empêcher les désabusés de ton genre d'aller au centre.
— Une organisation privée... Cela sonne comme une association de malfaiteurs.
— Tu sais, la ligne est ténue entre les principes moraux et la légalité.
— Vous ne faites que me donner raison !
La tournure de la conversation le déplaisait à chaque seconde qui passait. L'incongruité de la rencontre et de la proposition l'entraînait dans un flou total. Une partie de son esprit l'incitait à se mettre à l'abri, loin des groupuscules criminels. Une autre lui racontait qu'il n'avait rien à perdre et tout à gagner.
— Parce que tu te soucies de la loi ? Elle a été bonne avec toi ? Elle t'a protégée ?
— Pas beaucoup, reconnut Hériette à l'aide d'un soupire las.
— Nous ne sommes pas des bandits ou des terroristes. Nous faisons d'ailleurs de plus de bien que nombre de gouvernements.
— Et quel serait mon job exactement ?
— Tout dépend de ce que tu veux et peux faire, Hériette. C'est une vaste organisation ; les services sont variés. La rémunération augmente selon les risques encourus.
— Donc c'est dangereux !
— Au moins il y a un travail à la clef.
— L'argent ne m'intéresse pas, Stabile !
— Je m'y attendais. Nous permettons à nos membres d'accomplir des buts, de grandes choses, dirait-on. Jusqu'ici ton existence a été creuse, voire dénuée d'intérêt. Tu veux être un espion ? Un scientifique ? Un lobbyiste ? Un homme de main ?
— C'est beau tout ça, trop beau pour être vrai. Mais mettons que ce soit le cas, pourquoi moi, qui ne suis qu'un sapiens faiblard ?
— La nouvelle humanité vous sous-estime et vous êtes prêts à terminer vos entreprises. La peur de décevoir à nouveau, expliqua Stabile. L'orgueil d'une espèce mourante a de quoi surprendre. Tu t'accroches désespérément à ta pauvre réalité car on t'a élevé pour ne rien faire de risqué. Toutefois, je suis désolée de te l'apprendre, Hériette, mais tu es malade. Si quand vous étiez dix milliards, trimer pendant cinquante ans et compter sur les coups de génie de ses semblables était une politique passable, aujourd'hui elle est désuète. Les écrits, bandes dessinées et cinémas de tes ancêtres croulaient sous les super-pouvoirs et les sauvetages du monde. Ils espéraient tous devenir des héros auréolés de gloire. Le problème c'est d'avoir fantasmé cela si égoïstement. Ils s'imaginaient magiciens, mutants ou tueurs de zombies, sans le vouloir pour leurs voisins. En définitive, l'absence d'un projet commun a causé votre perte. Tu n'es pas obligé de suivre cette voie. Ajoute de l'adrénaline à ta vie, pimente ton existence, explose des trucs ! Ne trime pas dix heures derrière un bureau afin de gagner le droit de vivre et surtout : ne finis pas dans un centre social où tu mouleras des plugs anal estampillé « Fabriqué à la main par un sapiens ».
Hériette fit les gros yeux suite à la dernière déclaration de Stabile. La blonde s'empressa d'éclaircir le point en question.
— Oublie ma dernière phrase ; je me suis emportée. Mais en tout cas, qu'importe ce qu'ils te feront faire, tu le ressentiras ainsi. Ton corps traversera les décennies sans ton esprit, déjà oblitéré par l'ennui d'une surprotection crétinisante. Tu seras rendu sénile et stérile avant l'âge, interdit de réfléchir et de te reproduire. Tu ne mangeras plus de gras, ne respireras qu'un air filtré cinq fois, dormiras dans un lit blanc orthopédique. La couverture ne sera ni trop épaisse ni trop fine. Tu ne connaîtras plus la sensation d'un cocon douillet les nuits d'hiver. Les médecins te maintiendront en une santé parfaite, afin de bien paraître une fois par an pour la journée internationale des sapiens. Les officiels viendront te serrer la main, toi, le vestige d'antan. Ta poigne sera molle, ton regard nul part. Car un « ailleurs » serait exagéré. La satisfaction de te voir ainsi les feront sourire. Ils considéreront l'idée de baisser progressivement les fonds spéciaux universitaires, ou mieux : les laisser inchangés et attendre que vous quittiez petit à petit les études supérieures – 70% d'entre vous n'y vont pas, or le pourcentage grimpe progressivement. À l'international, ils passeront comme des garants de l'accès à l'instruction des sapiens, allant même jusqu'à rendre gratuit leur prise en charge médical et psychologique lorsque de tels troubles apparaissent. Alors qu'en réalité ils n'essayent pas de résoudre les violences qui vous sont faites. Au contraire, plus il y en a, plus le centre apparaît salvateur.
— Tout ceci est édifiant. Terrifiant même. Mais quelle part de vérité y a-t-il ? Pourquoi devrais-je faire confiance à une chasseuse de têtes hors-la-loi plutôt qu'à l'État ?
Aussitôt, Stabile se mit à rire. Elle afficha une moue rieuse, de celle qui dit : « Tu penses sincèrement ce que tu viens de dire ? ».
— Ouais... bon... Je reformule. Pourquoi devrais-je te faire confiance tout court ? Pourquoi n'essayerais-tu pas de me manipuler ?
— Ah, parce que je ne l'ai pas fait ? Si tu me tutoies désormais, c'est que j'ai su te mettre à l'aise et établir une connexion.
Hériette croisa les bras sous son air renfrogné. Rejoindre le centre n'était plus une solution rassurante après les descriptions de Stabile. Ceci dit, devenir un criminel ne le faisait pas saliver non plus.
— Une troisième voie serait possible, brava Hériette.
— En effet.
— Sans plugs et sans explosions.
Stabile opina silencieusement.
— Pas de centre, pas de malfrats, insista Hériette.
Elle cligna des yeux.
— C'est tout ? Tu ne me pousses pas à vous rejoindre au lieu de continuer à vivre seul dans le monde cruel des nuclearus ? railla-t-il.
— Je vais te raconter une histoire, se déroba Stabile. Il était une fois, une petite chatte curieuse, gentille et adorable. Elle vivait dans une belle famille, avec ses parents, grands-parents, sa sœur et son frère. La famille, respectée et importante, devait se montrer exemplaire au quotidien, car beaucoup de responsabilités reposaient sur elle. La chatonne découvrit bientôt qu'elle pouvait, à l'instar de tous les chats, faire de la magie. Pour elle, c'était soigner les blessures. Elle ne cacha pas la nouvelle tellement était-elle fabuleuse. Guérir était un pouvoir félin, disait-elle, les gens iront mieux. Malgré son empathie innocente, ses parents lui posèrent un collier magique qui l'empêchait d'utiliser son don en toutes circonstances.
— Je crois que j'ai saisi.
— Oh non, j'en doute, déclara froidement Stabile. La chatonne vécut très mal son incapacité d'alléger la souffrance alors qu'il y avait tant à faire. Dans certaines régions du monde, les radiations faisaient encore des victimes. Elle les voyait à la télévision pour chat, brûlés, squelettiques, déformés... Elle-même commençait à perdre du poids, mais les parents restaient inflexibles : personne ne devait retirer son collier sans la permission des hauts seigneurs. La grande sœur de la chatonne avait, elle, le pouvoir de faire en sorte que ces seigneurs n'apprennent pas quand un collier magique était retiré. Pour faire satisfaire la benjamine, elle déployait sa magie pour contrer leur collier. La chatonne allait mieux. Mais un jour, elle craqua. Un monsieur chien se fit mortellement attaquer par une bande de chats de gouttières. Alors la chatonne, pleine de chagrin, défit son collier et usa fort, fort, fort, sa magie pour ramener à la vie le chien. Elle était sur le point de le ressusciter quand la police des chats débarqua et l'emmena en prison.
— Tu es allée en prison pour avoir sauvé un sapiens ? demanda Hériette.
— Non, ma sœur est allée en prison pour avoir enlevé son collier.
— Qu'est-il arrivé à l'homme ?
— Il est retourné à son décès au moment où les flics ont replacé le joug autour du cou de ma sœur.
Hériette déglutit. En outre, il craignit de demander ce qu'il était advenu de la petite sœur de Stabile, il pressentit qu'un drame s'y cachât. La question, ou du moins une partie, quitta ses lèvres malgré tout.
— Est-elle...
— Oui. Elle s'est suicidée.
Stabile essuya le coin de ses yeux et renifla un grand coup.
— On vit tous en captivité, Hériette. Pour les uns c'est le brassard, pour d'autres c'est le collier. On ne choisit pas où on naît, à quelle époque, ni quel physique on aura. On ne choisit peut-être même pas notre intellect. Par contre, on peut décider de comment vivre. Avec panache, par exemple.
— Ou notre mort.
— Ou notre mort, si on n'est pas patient. Et donc, mon cher, la vie ou la mort ?
Hériette effleura distraitement du bout des doigts son brassard. Il porta son regard vers la caméra et murmura :
— La vie.
21:55 - 13 juin 2017
Je ne sais pas si c'est une faute réelle, mais tu as mis Mettons à la place de Admettons. C'est la seule "peut-être" faute que j'ai pu relever dans ton texte.
Je suis partagé par cette nouvelle. L'idée est saisissante, il y a une belle inspiration qui dénote d'une observation que je dirai assez crue du monde qui nous entoure. C'est une dénonciation du pointage de doigt sur les différences des autres joliment interprétée à travers les lignes que tu nous proposes.
Pour en venir au fait que je sois quelque peu partagé sur ton texte, c'est que Hériette me donne la sensation d'être une coquille vide. Tu es parti sur une idée un peu cliché du rejet, qui va de l'enfance (rejet des parents) jusqu'à l'âge adulte (rejet de ses congénères).
De plus, lors de la conversion entre Hériette et la belle blonde, il n'y a aucun trait de caractère qui semble ressortir chez le personnage principal. Il semble vide. En voulant faire passer la sensation de malaise qu'il ressent je trouve que tu l'as rendu trop plat. Je n'arrive pas à m'attacher au personne, j'ai l'imite envie de le mettre de côté. Si c'est un effet voulu, alors c'est très réussis mais peu saisissant pour rendre le texte attractif.
Au niveau grammatical c'est un texte d'un très bon niveau, comme tu en as l'habitude. Le choix des mots et des tournures de phrases rendent la lecture fluide. Tu as ce talent de retenir mon attention dès les premiers paragraphes qui me surprendra toujours.
Voilà, je n'ai pas le temps de beaucoup développer mais si tu veux plus de précisions n'hésite pas à demander.
Merci d'avoir partagé Mike (:
15:41 - 14 juin 2017
« Mettons que » est la locution familière de « Admettons que » (;
Personnellement, je ne trouve pas que ce soit forcément cliché comme situation de départ, même si ma manière de traiter le sujet peut créer de tels stéréotypes. J'ai envisagé la planète dans un état d'apartheid quasi-généralisé entre une espèce qui se meurt et une autre qui est à son aube. Cette coexistence Sapiens-Nuclearus fait suite à une autre : Neandertal-Sapiens, mais cette fois, les anciens ont détruit le monde et les nouveaux ont dû la reconstruire. Il pèse sur les Sapiens restant la culpabilité des « péchés » de leurs ascendants (et en l'écrivant, je me rends compte qu'Hériette ne le ressent pas, à développer en ce sens !).
En outre, et je ne peux qu'émettre des suppositions, j'imagine que les individus qui subissent une ségrégation ou un rejet peuvent au moins se tourner vers les membres de leur groupe ou communauté, mais là, les Sapiens sont trop éparses et peu nombreux pour se faire. Ils sont chacun perdus au milieu de Nuclearus pas toujours commodes (Hériette aura tout de même de fugaces amitiés pendant l'université (ça je l'ai mis (: )). Or on retient plus volontiers ce que les gens ont de plus horribles à nous montrer que le meilleur.
Bon, tu l'auras compris, ton message m'a donné quelques pistes de réflexion quant au retravaille de mon texte. Merci pour cela (:
21:57 - 22 juin 2017
(j'indique ce que je trouve dans le texte avant de lire les commentaires, dsl s'il y'a répétition)
Bon soyons clair, je suis très en colère ! Elle est où la suite ?!!
J'aime beaucoup cette nouvelle, elle aborde des sujets intéressants, et je m'attendais pas vraiment à cette fin.
22:09 - 22 juin 2017
Après lecture des commentaires, pour ma part je trouve que l'absence de personnalité d'Hériette se justifie. Il n'a de base pas une forte personnalité et un conditionnement dès la naissance, dans une société habitué à cela, peut expliquer cette coquille vide. L'histoire montre comme il est aisé de formater les individus.
Dans la mesure où les sapins sont en voie de disparition et faible du fait de la minorité et de l'absence de pouvoirs etc, c'est vraiment un trait qui me parait plausible.
Y'a qu'à faire parallèle avec l'esclavage ou même, pour être plus moderne, avec les femmes, on ne peut nier que malgré des volonté d'égalité ds sexes etcs, même des femmes de personnalité restent influencées par l'éducation faite aux femmes, et l'image qui lui est donnée, dans certaines de ses actions.
Et encore que dans ces cas, il y a un espoir, l'espoir de voir une amélioration dans le futur, même si c'est pour leurs descendants. Là c'est mort. Donc vraiment, je peux comprendre cette absence de volonté et cette résignation.
00:57 - 25 juin 2017
Merci pour tes remarques, Méli (:
Si tu veux une suite, ne serait-ce pas le signe que la nouvelle remplit son office ?
Ton dernier commentaire bénéficie d'un « +1 » de ma part.
Par contre, l'adjectif « marron » est invariable, car c'est une couleur tirée d'un nom (; (le reste des corrections sont justes au demeurant).