Teclis

Physiquement, le Maître Archiviste de l'enclave de Belle Alliance est un homme pâle, plutôt frêle et élancé. Ses cheveux châtains ébouriffés sont parsemés de mèches poivres, leur longueur variant selon les expériences qu'il effectue.

Ses yeux verts sont soulignés par des cernes prononcées qui contrastent avec sa peau blanche. Certaines personnes trouvent du charme à son nez parfaitement droit malgré la fine cicatrice qui court au niveau de l'arête. Le fait qu'il n'ait jamais été cassé relève du miracle, notamment lorsqu'on voit les autres stigmates sur le visage du scientifique. Teclis arbore une belle trace de brûlure dans le cou ainsi que de vieux points de suture à l'arcade gauche. Quant à son oreille droite, elle est fendue au niveau de l'hélix.

Son œil gauche parait également souffrir d'un quelconque trouble : il est souvent injecté de sang lorsque l'Enfant effectue des tâches visuelles épuisantes.

Teclis porte la robe propre aux Enfants de l'Unique : un long vêtement rouge aux liserés dorés. Cependant, les siens sont trop élimés pour être visibles. Un sac en cuir est perpétuellement accroché en bandoulière autour de son épaule, plein à craquer ; il en va de même pour sa sacoche de ceinture. De la poche intérieure de sa veste, on le voit parfois sortir un étrange carnet dont pendent, pêle-mêle, des stylets et des lentilles de diverses couleurs.

Individu aussi passionné que grincheux, la personnalité de Teclis peut paraître terne en dehors d'un laboratoire.

Lorsqu'il n'a pas une éprouvette à la main, il se montre caustique : son humour est plus acide que les produits qu'il utilise lors de ses expériences. Ce caractère difficile à supporter est doublé par une attitude docte qui rappelle à chaque membre du Culte de l'Unique que les archivistes sont d'épouvantables érudits arrogants qu'on ferait bien mieux, selon la formule d'un inquisiteur connu, "d'enchainer ad vitam æternam dans leurs laboratoires, véritables anti-chambres de l'enfer".

D'un autre coté, lorsqu'il travaille au nom de l'Unique, ou lorsqu'il est pris par une frénésie inventive ; Teclis est un être transformé. Sa morosité corrosive se mue en une folle passion, contagieuse, qui fatigue ses éventuels (et imprudents) interlocuteurs d'autant plus qu'elle ne faiblit jamais. Dans ces périodes, l'archiviste est tout bonnement inconscient des dangers encourus, ses dilemmes moraux passent au second plan (si les êtres disséqués pour l’écriture de son "Traité sur l'anatomie allanthrope" pouvaient parler, ils vous le confirmeraient), tout comme sa propre sécurité.

Cependant, le savant n'est pas inhumain non plus. C'est un individu loyal et, bizarrement, prompt à fermer les yeux sur les méfaits mineurs (vols, blasphèmes légers...) des individus de races pourtant exécrées par le Culte. Son "fanatisme" religieux est donc plutôt nuancé par rapport aux principes gouvernant d'autres membres de l'Inquisition.

Teclis est un individu plein de ressources dont la rationalité tranche, parfois, avec son apragmatisme.

Bon scientifique, de la branche des Ingénieurs de l'Ordre des Archivistes, rattaché au Culte de l'Unique ; il possède de solides connaissances dans de nombreux domaines -notamment la métallurgie, la physique, l'anatomie, la chimie et l'alchimie.

Il n'est pas non plus sans ignorer la majorité des théories ésotériques. Il a été également formé à repousser les intrusions mentales et les tentatives de corruption d'êtres maléfiques, à l'instar des démons.

Sa principale arme réside dans son savoir très conséquent. Cependant, malgré de nombreuses années d'expérience, la pratique montre que Teclis est capable, en matière d'inventions, du pire comme du meilleur.

Il est responsable de moult incendies, explosions et effondrements de bâtiments. Il n'est pas non plus rare que ses décoctions aient des effets secondaires indésirables.

Enfin, même s'il possède une formation au maniement des armes, il demeure un médiocre bretteur. Par contre, comme tout bon archiviste qui se respecte, il sait se servir correctement des armes à poudre.