[Citations] Déambulations et moments dorés

“You musn’t be afraid of the dark.”
“I’m not,” said Shadow. “I’m afraid of the people in the dark.”

Neil Gaiman

« Quoique l'on porte en société, son coeur, pour ainsi dire enveloppé d'un rempart de glace, quoique le feu qui pourrait l'échauffer par hasard se trouve amorti par le thé, l'eau sucrée et les fadaises qu'on débite, il se trouve cependant des incendiaires qui parviennent à le rallumer, et j'ai été assez heureux pour produire cet effet. Oui, princesse, oui, mon terrible duo est venu comme une fusée au milieu de la société, et a mis le feu partout. Au feu ! Au feu ! Faites venir des pompes ! »

« Pour une fois que je rencontre une fée, elle est de droite. »

Kendric et Kats presque seuls sur la piste de danse. Dansant la lambada. De l'adoration dans les yeux de la jeune femme.

Sur le discours pornographique : "mots-quartz irisés d'inconcevable."
Chantal Thomas, La dissertation et l'orgie.

"Le talent (son absence ou sa présence) est l'excuse que vous utilisez pour ne pas vous remettre en question." - Un écrivain formateur.

«Où est ma vache?»
Ils reculèrent.
«C'est ça, ma vache?» demanda l'être en s'avançant d'un pas incertain. Il secoua tristement la tête.
«Ca fait "Bêêê" pleura-t-il.C'est... un mouton...»
Ensuite il tomba à genoux, serra les dents et leva la figure en l'air ainsi qu'un homme fou de douleur, puis comme s'il ne appelait aux dieux de la fortune et à la tempête, il brailla:
«Ce! N'est!! Pas!!! Ma!!!! Vache!!!!!»

Terry Pratchett, Jeu de Nains (Trad.Patrick Couton)

"- Si, je suis un idiot, mais un idiot sentimental. Te souviens-tu de notre dernière discussion, ici même, à Ambre, il y a déjà bien longtemps ?
- Vaguement.
- J'étais assis au bord de mon lit et toi, tu étais debout près de mon bureau. Quand tu t'es retourné pour te diriger vers la porte, j'ai pris la décision de te tuer et j'ai glissé la main sous mon lit où je garde toujours une arbalète armée. J'avais la main dessus et j'allais la lever lorsque je me suis rendu compte de quelque chose, et ce quelque chose m'a arrêté.
Il se tut.
- Qu'était-ce ? lui demandai-je.
- Là, près de la porte, regarde.
Je regardai et ne vis rien de particulier. Comme je secouais la tête, il ajouta : "Par terre."
Je vis enfin de quoi il s'agissait - roux, olive, brun et vert, avec un petit dessin géométrique.
Il hocha la tête.
- Tu étais debout sur mon tapis préféré, et je ne voulais pas mettre du sang dessus. Par la suite, ma colère s'est apaisée. Comme tu le vois, je suis également victime des émotions et des circonstances."

"Tout ce qu’on rêve est fiction et tout ce qu’on accomplit est science, toute l’histoire de l’Humanité n’est rien d’autre que de la science-fiction."

Ray Bradbury

Croire, c'est voir. Et surtout pas l'inverse.

Source oubliée.

A feeling of dread hung over me like a shroud. And somewhere, along an endless expanse of Midwest plains, I woke from a dreamless sleep into a dream itself.

American Horror Story, "Flicker" S05E07.

Alors, ça vient pas d'un roman mais d'un morceau de rap, et je bloque dessus depuis hier. Comme c'est littéraire, je vais pas non plus créer un sujet juste pour ça en section musicale. Toute la richesse vient justement du fait que c'est oral et non écrit.

J'attendais en vain
En jean et en whisky-Coca
Chaque jour un peu moins ok
Mais bon elle ne rappelait pas.

Fuzati & Orgasmic - Nulle Part

Le dernier élément du triptyque vain/jean/whisky-Coca fait reconsidérer l'homophonie de ce zeugma pour donner un calembour en deux temps plutôt fin : vin/gin/whisky-Coca ; et l'image mentale du type qui attend transi sur un quai devient celle d'un type toujours transi mais qui se bourre la gueule.

Je trouve que cette imbrication stylistique annihile à elle-seule la moitié du rap connu.

"Le vent se lève... il faut tenter de vivre !"

" Euuuu... c'est où les toilettes?" Le moment universellement épique où Courbet, Zola, et les nerfs intestinaux reprennent le dessus sur toute tentative de transcendance.