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Fondation de Bjorn : Expédition I

Prospection dans les Impalpables

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6 févr. 2016 - 00:01

L'EXPÉDITION FINANCÉE PAR LA FONDATION DE BJORN est une aventure ouverte proposée par une annonce placardée dans toutes les grandes cités. Si vous voulez participer, vous pouvez indiquer votre souhait dans l'aparté ou en contactant Green par message privé.

Résumé :

La fondation De Bjorn met sur pied une nouvelle expédition en direction du Nord. Mais elle prévient les participants : UNE EXPEDITION EST UNE ENTREPRISE DANGEREUSE ! DE NOMBREUX DANGERS EXISTENT. LES PARTICIPANTS EVENTUELLEMENT RETENUS S’ENGAGENT EN AYANT PLEINE CONSCIENCE DU RISQUE POUR LEUR VIE !
Nos aventuriers arriveront-ils à faire face aux défis ?

Les auteurs :

- Kono est jouée par Green
- Montague Greenberg est joué par Green
- Elthan Morlord est joué par Alwenn
- Anthonin est joué par Méli
- Cécile De Bjorn est jouée par Green
- Harlidane est joué par rei
- Xanthys est jouée par Xanthys
- Jake Jarhem est joué par Cho
- Léopold Singrier est joué par Cassiopée
- Haesobia Hardenthum est jouée par Méli


Couleurs des dialogues :

Kono : #DC143C
Montague Greenberg : #008E8E
Elthan Morlord : #26619C
Anthonin Cornick De Gysors: #2C75FF
Cécile De Bjorn : ?
Harlidane : #FEFEFE
Xanthys : #E73E01
Jake Jarhem : #FF902E
Léopold Singrier : #CCCCFF
Haesobia Hardenthum : #9EFD38


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Message posté le 19:19 - 9 févr. 2016

Green a écrit :


Le ciel de février, semblable à une immense couverture en aluminium, diffusait une lumière morne sur la Grande Belle Thil. Une fumée blanche s’élevait de la cheminée du vapeur rutilant accosté au quai, et se confondait rapidement avec la couleur céleste. Le vaisseau tranchait au contraire dans le paysage, peint aux couleurs noire et bordeaux de la fondation De Bjorn. C’était un navire massif d’une trentaine de mètres de long, mû par une double roue à aube de part et d’autre du milieu de la coque, battant le pavillon de la Hanse des Bateliers. Sur cette darse du port de commerce du Nord-Est de la cité socialiste, les autres embarcations accostées étaient peu nombreuses, et le quai de débarquement était vide en dehors de quelques tables posées sur des tréteaux, devant la passerelle menant au navire. Plusieurs employés de la fondation se tenaient debout autour, attendant de recevoir les expéditionnaires. Les discussions étaient timides, les cols remontés, et les mains fourrées dans les poches. La brise d’hiver qui glaçait leurs visages, faisait voler les documents rassemblés sur les tables - les contrats de travail, assurances-vie et autres décharges à l’attention des aventuriers, qu’un pauvre diable avait grand peine à maintenir en place. A un moment, il dut même courir pour rattraper plusieurs feuilles qui menaçaient de tomber dans l’eau du port.

Soudain, une étincelante automobile couleur ivoire fit une apparition sonore à l’autre bout du quai, se mouvant gracieusement sur les pavés en pétaradant. Les employés se raidirent immédiatement, adoptant une posture grave. La voiture allongée vint s’arrêter délicatement devant eux, et le pot d’échappement laissa échapper quelques flammèches tandis que le chauffeur éteignait le moteur. Il sortit alors du véhicule, et en fit le tour pour venir ouvrir la portière arrière.
Une dame âgée, habillée d’une somptueuse mais non trop tapageuse fourrure et d’un exquis chapeau en sortit, s’appuyant sur une tout aussi élégante canne en ébène surmontée d’un pommeau en forme de pioche. Les représentants de la fondation lui firent bon accueil, la gratifiant de compliments sur ses riches vêtements et sa bonne mine, compliments qu’elle reçut de bonne grâce.
Quelques moments plus tard, un deuxième individu sortit de la voiture par l’autre portière arrière. Il était nettement plus jeune, et plus grand, habillé d’une large veste en cuir de voyage, et d’un grand haut de forme brun qui ajoutait à sa carrure honorable. Les mains jointes dans le dos, il s’approcha des employés de la fondation qui affichaient des visages mal à l’aise devant cet inconnu.


- Messieurs, je suis Montague Greenberg, le garde du corps personnel de Madame de Bjorn. La présidente et moi-même allons monter à bord du vapeur. Voici la liste des expéditionnaires.

Il leur tendit une enveloppe tirée de la poche intérieure de sa veste.

- Une fois leur identité vérifiée, et leurs contrats signés, faites leur savoir qu’ils sont invités à embarquer à bord du navire. Je vous souhaite une bonne journée.

Leur accordant un bref signe de tête, il rejoignit Cécile de Bjorn qui contemplait la darse et la rive opposée du fleuve, de laquelle s’élevait la partie Est de la Grande Belle Thil. Il lui donna le bras, et ils gravirent ensemble la passerelle jusqu’au pont du vapeur.


Méli a écrit :


Hae avait surgi sans ménagement dans la chambre d'un Anthonin encore endormi. Les yeux ensommeillés, le cerveau encore embrumé, il n'arrivait pas à comprendre son amie. Il abandonna rapidement l'idée de continuer sa grasse matinée, et observa douloureusement la jeune femme qui sautait dans toute la pièce en criant des paroles incompréhensibles. Il sentait poindre mal de tête et mauvaise humeur.

Haesobia Hardenthum commençait à fatiguer de ses sauts de joie dans la chambre de son ami, mais surtout à s'agacer de son manque de réaction. Elle fonça vers l'immense lit et bondit à califourchon sur le pauvre Anthonin avant de tendre la lettre devant ses yeux encore trop vides à son goût. Après quelques minutes d'attente d'une réaction qui ne venait pas, elle insista en secouant le document plus près encore :


- C'est la lettre Anthonin, LA lettre ! Nous partons dans l'expédition !


***


Le jour J, les deux amis d'enfance arrivèrent au lieu de rendez-vous fixé comme point de départ de l'expédition, le port de commerce du Nord-Est de la Grande Belle Thil. Un comité d'accueil les attendait visiblement. Hae n'ayant pas l'habitude des mondanités, elle avait imaginé quelque chose d'un peu formel. Au lieu de cela, des tables avaient été installées non loin d'un immense navire où plusieurs employés s'activaient. L'un d'eux s'approcha rapidement et s'adressa à Anthonin.

- Etes-vous des membres de l'expédition ? Un hochement de tête positif lui fit enchaîner sans ménagement : Bienvenue dans l'expédition financée par la Fondation de Bjorn, nous allons vérifier votre identité puis vous devrez remplir différents formulaires et signer quelques contrats, puis vous êtes invités à embarquer. Allez-voir mon collègue la-bas. Bon Voyage, ajouta-t-il avant de se diriger vers un nouveau venu.

On ne rigole pas avec l'organisation dans cette fondation pensa Haesobia avant de suivre son ami. D'une certaine manière, cela la rassurée, une expédition en montagne nécessitait de la préparation.

- Dis Anthonin, tu ne trouves pas que cela fait beaucoup de contrats à remplir ?

- Ma belle, je t'ai pourtant dit que ce ne serait pas une promenade de santé ... Ces documents visent à s'assurer que leur fondation ne sera pas tenue responsable s'ils nous arrivaient malheur. Mais aussi à garantir compensation pour notre peine. Tu ne nous as pas engagé dans des vacances à la montagne, dit-il encore rancunier. Il en voulait toujours à son amie de l'avoir convaincu de l'accompagner dans cette expédition qu'il trouvait bien trop dangereuse pour la jeune femme. S'il avait cédé c'était uniquement par peur qu'elle décide de partir seule. Ce dont elle était bien capable ...

- Oui, oui, je sais. Arrête de faire ton mauvais caractère. Je n'ai simplement pas l'habitude de signer autant de contrats.

Les dernières formalités terminées, ils se dirigèrent vers la passerelle où un employé leur confirma que leurs bagages avaient déjà été transportés à leurs cabines respectives.


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Message posté le 17:58 - 11 févr. 2016

le pli était arrivé le matin. Un délicat fumet floral sortait de la théière qui accompagnait le message, sur le plateau argenté, apporté lors de son petit déjeuner. Il annonçait au gentilhomme encore en peignoir son départ prochain. Elthan se servit une tasse, il huma le thé quelques secondes afin d'en respirer toutes les subtilités. Agrumes, citronnées en majorité et bergamote. Il affectionnait particulièrement ces arômes. Le silence de la bibliothèque le ravissait et de la grande fenêtre lui permettait de voir la gigantesque verrière de l'atelier de sa sœur. Il avala quelques toasts et s'approcha de la fenêtre, tasse à la main. Il relut le pli lui annonçant le rendez-vous. L'adresse de rendez-vous lui était familière.

Deux jours après avoir lut le courrier, il attendait devant le portail forgé et gravé d'animaux mécaniques de la maison familiale. Il essuya machinalement le monocle qui complétait sa tenue sobre mais raffinée composée d'un costume trois pièce ajusté gris à fines rayures blanches et bleues pâles, de chaussures vernis et cirées et d'un épais manteau aristocrate anthracite et d'un haut de forme assortis. Le reste de sa garde robe étant constituée de pantalons, vestes et autres chemises en laine et résistants au froid des montagnes.

Le chauffeur le déposa quelques minutes plus tard sur le quai, aux pieds du navire. Il respira à pleins poumons l'air iodé avant de s'approcher du navire où quelques personnes s’agitait déjà. La fondatrice Cécile de Bjorn était déjà arrivée. Sa voiture ivoire garée à quelques mètres de la passerelle. L'homme qui parla en son nom, se présenta comme son garde du corps. Elthan haussa les épaules, après tout pourquoi pas, elle devait redouter les embrouilles. A cette pensée, un sourire se dessina sur le visage du biologiste. Il pensait déjà à quels ennuis allait lui tomber dessus quand il serait à bord.

IL s'approcha de l’embarcation et signa toutes les autorisations, bien que certaines ne lui plaisait pas tant que ça, notamment sur la découverte de nouvelles espèces. Il réfléchira plus tard à comment en tirer parti. La découverte de nouvelles espèces est toujours une reconnaissance pour les scientifiques.

Elthan vit un couple devant lui s'avancer le pont. Il irait les saluer plus tard, préférant, pour le moment, éviter les ennuis jusqu'au départ.


En voyage
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Message posté le 14:07 - 15 févr. 2016

Harlidane regardait les usines défiler à travers la vitre. Ses longs cheveux, ramassés à l'aide d'une pince sur le haut de sa tête, tombaient par endroits contre sa veste, en des fils ondulés.

Un vêtement qu'il avait tout juste eu le temps d'enfiler en quittant l'auberge. Le tissu était robuste quoique vulgaire. L'ensemble avait l'avantage de posséder de nombreuses poches. Un atout non négligeable pour le soldat qui avait jadis dû le porter. Lui n'était pas soldat ; de ces poches, il ne se servait que rarement, pour y ranger ses mains. L'ensemble de ses affaires tenaient dans un sac verdâtre qu'il portait en bandoulière. Seul son arc n'y tenait pas. Il s'en servait de canne, en le débandant. L'arme reposait à côté de lui, sur la banquette en velours rouge. Comme son veston bleu, elle tranchait avec l'intérieur de l'hippomobile qui l'emmenait vers le port de commerce.

Les yeux d'Harlidane fixaient le paysage. Lui ne regardait rien. Il songeait à sa mission prochaine. Le communiqué était laconique sur le contenu de l'"aventure" qu'on proposait mais la récompense était éloquente. En cette période difficile où l'argent lui manquait au point qu'il ne se lavait plus toutes les semaines, l'espoir d'un succès gonflait son orgueil. Le choix ici n'existait pas : rester dans cette ville plus longtemps risquait de sceller son cercueil. De sa main gauche, Harlidane triturait la lettre reçue le matin même. Elle lui permettrait peut-être de ne pas regretter le seul vrai choix qu'il n'ait jamais assumé : quitter son île natale.

Le taxi freina brusquement. Le candidat vit tout à coup l'embarcadère agité émerger de ses pensés. Il paya le cocher en le remerciant. Il ouvrit la porte et s'extirpa du véhicule en essayant de ne rien abîmer. Il tapota son haut comme s'il venait de déjeuner. Il admira autant qu'il put son reflet dans la vitre haute. Il fronça les sourcils puis se retourna en bombant le torse. Des yeux, il chercha le poste où il pourrait postuler. Des mains, il chercha dans sa sacoche les papiers nécessaires.

Son regard d'éclaira lorsqu'il trouva et le poste et les papiers. Il sortit ces derniers et avança d'un pas sûr vers les tables autour desquelles s'affairaient plusieurs matelots.
L'un d'eux lui adressa un regard courtois mais examinateur.

-Que puis-je pour vous ?
-J'ai reçu cette lettre, je viens participer à l'expédition.
-En quelle qualité vous présentez-vous ?

Harlidane avait l'habitude d'éveiller les doutes chez ses interlocuteurs. Mais il aperçut les premiers candidats sur le bateau à aube et s'agaça :

-Cette lettre ne suffit-elle pas ? Vous cherchez un mercenaire, me voici. S'il vous faut un curriculum vitae, je vous conseille d'appeler Grändborg. Il me vendra mieux que n'importe quel papier.

Coup de bluff. Le commissaire de la ville était la dernière personne à appeler ; le portrait d'Harlidane devait lui servir de cible aux fléchettes.

- Non, non, ce n'est pas nécessaire, rétorqua l'autre. Le test sera l'expédition elle-même...

Il rendit les papiers avec un sourire en coin et, après la signature du contrat, l'invita à monter à bord.

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Message posté le 02:05 - 23 févr. 2016

Xanthys regardait le contrat et tenait la plume avec nervosité.

"Mais qu'est-ce que je fais là ..."

Il repensa alors à cette discussion insensée qui l'avait conduite à se rendre à ce rendez-vous. Il se trouvait "au Rémora", un bar réputé pour attirer et retenir les navires du monde entier. Tout ce qui s'achetait pouvait s'y négocier, même les informations, surtout les informations. Xanthys avait pris l'habitude d'y passer de longues journées depuis son retour sur terre. Du matin au soir et du soir au matin, il y respirait l'atmosphère chargée d'odeurs de tabac et d'huile mêlée aux embruns en ruminant de sombres pensées. Xanthys avait remplacé le miroitement argenté de la mer par celui du comptoir ternes du "Rémora". Il ne voyait plus réellement les marins épuisés venus dépenser leur solde à terre, pas plus qu'il n'entendait le brouhaha incessant et le caquetage des hommes et des femmes racontant leurs derniers voyages. Il ne remarquait plus non plus les boiseries usées, pas plus que les lustres diffusant une lumière trop pâle pour réellement remplacer le Soleil. Aussi, il ne vit pas de prime abord le petit homme richement habillé qui s'assit à côté de lui.

"Êtes-vous Xanthys?"

"Cela dépend qui le demande." Répondit Xanthys sans cesser de contempler le reflet lunaire du comptoir.

Le petit homme ignora courtoisement la remarque et continua: "Il se dit des choses sur vous."

"Il se dit plein de choses sur plein de gens dans ce bar mais ce qui ne s'y est pas encore dit, c'est qui vous êtes." dit Xanthys en tournant la tête. Le petit homme portait un pantalon de cuir noir, une chemise de soie blanche surmontés d'une redingote noire et à sa ceinture pendaient une rapière ainsi qu'un pistolet à la crosse de nacre. Mais surtout, il portait l'insigne de la famille de Bjorn. Cet homme trop court portant un vêtement trop long sur un tabouret trop haut força Xanthys à réprimer un sourire.

"Ho, je ne doute pas que sachiez bien ce qui se dit, mon cher Xanthys! Après tout, cela fait plusieurs semaines que vous consommez vos économies dans ce bouge, tant et si bien que vous en êtes réduit à vendre des conseils à de jeunes capitaines inexpérimentés afin de vous offrir de l'alcool bon marché et une couchette à l'étage. Madame Cécile de Bjorn aimerait employer votre talent de façon plus appropriée. Son expédition partira demain. Soyez-y!" Le petit homme tira alors une lettre de sa redingote et la posa sur le comptoir en face de lui. Xanthys tourna la tête et se replongea dans ses pensées. L'homme à la redingote sauta de son tabouret et ajouta:

"Un homme qui souhaite monter une expédition sur les lieux de son précédent naufrage devrait considérer une telle opportunité." et il s'éloigna avec assurance.

"C'est risqué?." jeta Xanthys à l'homme au moment où il s’apprêtait à franchir le seuil du "Rémora".

"Évidement, sinon pourquoi venir vous chercher?" se moqua-t-il en se plongeant dans la lumière du port.

Xanthys prit la lettre sans l'ouvrir et se coucha, envoyant ainsi dans les ténèbres les spectres factices du "Rémora". Au petit matin, il se leva, se baigna, se rasa, ouvrit la lettre et se rendit au rendez-vous.


--
Xanthys
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Message posté le 21:32 - 23 févr. 2016

Jake avait quitté son domicile de bonne heure et s'octroyait un petit tour dans la ville avant de rejoindre le port. Il détestait arriver en avance... Rester debout à attendre avec l'air gauche, ce n'était vraiment pas son truc... Il aurait pu échanger des politesses avec les autres membres de l'expédition et faire ainsi leur connaissance, mais il n'avait pas envie de le faire avant l'heure. On était jamais à l'abris d'une mauvaise surprise... Il était pourtant très sociable, mais pour lui l'exploration était sacrée et il savait qu'il n'était jamais à l'abris de devoir se farcir certaines compagnies désagréables. Il se remémora la bourgeoise précieuse ayant la phobie des mouches et renifla d'un air dédaigneux. Non, il ne pouvait pas avoir si peu de chance... Pas deux expéditions à la suite tout de même...

Jake sourit et toutes ses pensées négatives s'évaporèrent lorsqu'il arriva devant son pub favori. Il poussa la porte et salua Anton :

- Salut chef ! Un petit verre avant le départ me fera le plus grand bien !

- Hey salut J.J. ! Tiens, v'là ton verre.
Alors ça y est ? Tu repars en vadrouille aujourd'hui ?

Jake vida son verre de rhum d'un trait et ne prit même pas le temps de s'asseoir. Il n'avait malheureusement pas le temps de s'éterniser. Il n'aimait pas arriver en avance, mais il n'avait pas envie de se pointer après l'heure non plus.

- Je n'reste pas, mais garde m'en au chaud pour mon retour hein ! J'te raconterais. J'espère que cette fois-ci, les autres membres de l'équipe ne seront pas aussi imbuvables que la dernière fois!

- Bon voyage J.J. !

Jake serra la main d'Anton et sortit dans la rue. Le pub n'étant pas loin du port il ne mis que quelques minutes à l'atteindre.
Il se présenta à un des employés de la fondation qui vérifia son identité, donna sa lettre, signa son contrat et enfin put monter à bord du navire.

- C'est parti...


Il balaya du regard les personnes présentes et ne décela rien de négatif. L'euphorie habituelle qui l'habitait lors des grands départs lui susurra que c'était bon signe. Il avait terriblement hâte de partir maintenant...

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Message posté le 01:03 - 25 févr. 2016

Les mains enfoncées bien profond dans les poches d'une veste de coton grise, Léopold Singrier n'avait pas bougé un pouce depuis une bonne heure.
Il s'était posé près du grand navire à roues à aubes qui trônait le long du quai principal et observait les allers et venues des marins qui composaient l'équipage.

Depuis une demie heure, les officiels avaient fait leur apparition et les ronds de cuir s'activaient de plus belle à enregistrer ou disserter sur le bien fondé des signatures demandées.
Lui, n'était pas pressé de se présenter face aux embobineurs. De toute manière, les contrats d'embauches n'étaient jamais à l'avantage des employés et il ne servait à rien de parlementer.

Pour le moment, ses pensées s'étaient plutôt envolées auprès de ce vieil oncle en si mauvais état de santé qu'il était venu visiter avant qu'il ne meure. Il en avait profité pour passer un peu de temps avec ses parents qu'il n'avait pas vu depuis trois ans.
Le voyage était long entre les montagnes du Nord et La Grande Belle Thil et il lui fallait une bonne raison pour le stimuler à l'entreprendre. La mort prochaine de l'oncle Firmin en était une. C'était son parrain et le membre de sa famille dont il se sentait le plus proche. Bien plus proche que son père. L'oncle Firmin aimait, comme lui se promener des heures durant dans les bois et Léopold avait à l'instant en tête tout ce que l'oncle avait pu lui apprendre lors de ces balades.

Poussant un grand soupir, il sortit les mains de ses poches et se décida à se diriger vers l'embarcadère.
Il avait fait une offre de service quelques jours plus tôt et son nom était inscrit sur la liste des personne à embarquer à bord pour participer à l'expédition. Il ne discuta pas des termes du contrat, signa les papiers demandés avant qu'un vent ne fit s'envoler sa fiche et ne s'occupa plus de l'employé qui courait après le document avant que le souffle ne l'emporte sur les flots.

Il était déjà accoudé au bastingage et contemplait de toute la hauteur du navire les abords du quai et l'animation qui y régnait.


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Message posté le 16:28 - 28 févr. 2016

L’employé de la fondation vérifia à nouveau sa liste : elle était complète. Tous les membres attendus au port de la Grande Belle Thil avaient embarqué. Les tables furent repliées et tous les contrats soigneusement rangés dans une serviette. On donna l’ordre de larguer les amarres. La chaudière du bateau s’était mise à ronronner furieusement, et une fumée nettement plus brune se mit à s’élever de la cheminée du vapeur. Lentement, mais avec une force implacable, les roues à aubes de part et d’autre du navire se mirent à tourner, et ce dernier s’ébranla, s’éloignant du quai pour se diriger vers le Nord-Est. Le bras du fleuve était encore extrêmement large à cet endroit, et seules quelques péniches lourdement chargées croisaient dans les environs.
Montague Greenberg fit une apparition sur la passerelle principale. L’équipage s’affairait à la conduite du vaisseau. Le capitaine, un haut-dignitaire de la Hanse des Bateliers, mâchait un bâton de réglisse dépassant des poils gris et de sa barbe bien taillée. Montague lui fit un signe et s’approcha d’un matelot inoccupé.


- Faites savoir aux expéditionnaires que la présidente de la fondation les recevra toutes et tous dans une demi-heure au salon, pour un thé chaud et un briefing de mission. Dites-leur d’être ponctuels.

Puis il sortit sur le pont pour venir humer l’air. Le navire était rapide, et déjà on approchait des limites de la cité. Au centre du pont, le bruit des roues à aube brassant l’eau était assourdissant. Montague décida de s’avancer jusqu’à la proue. Au nord, des plaines s’étendaient à perte de vue. Pourtant, il savait que la silhouette des montagnes ne tarderait pas à faire son apparition.
A sa droite, également occupé à contempler l’horizon, se trouvait un homme d’une trentaine d’années, les cheveux longs et habillé avec un certain raffinement. Montague avait déjà vu cet homme, dans des congrès de chercheurs données au quartier des scientifiques, où il travaillait la moitié de l’année. Bien qu’ils n’eurent pas le moins du monde la même spécialité - Montague était un spécialiste en sciences sociales - il s’était un peu intéressé à ses travaux en biologie. Il se décida à l’aborder.


- Vous êtes le botaniste de l’expédition ? Je pense que nous nous sommes déjà rencontrés, je suis chercheur également, je travaille pour le génie militaire.

Il lui tendit une main amicale.


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Message posté le 16:20 - 6 mars 2016

Le couple d'amis se sépara pour découvrir leurs chambres respectives. Elles étaient suffisamment spacieuses pour rendre le trajet agréable sans pour autant offrir un luxe démesuré.
Haesobia vérifia la présence de ses bagages avant de tester le matelas d'un bond au milieu du petit lit une place. Il était ni trop dur ni trop mou, satisfaisant la jeune femme. Elle fit vite le tour d'inspection de la cabine et décida de rejoindre Anthonin.

Ce dernier n'avait pas quitté son air bougon. Trop habitué au faste, il trouvait ses conditions de voyage spartiate. Hae l'ignora, elle savait que c'était sa manière de lui faire payer cette expédition; il arrêterait bien vite et, elle en était certaine, il apprécierait même l'aventure !

Ils se dirigèrent lentement vers le pont. Il était agréable de voir le navire fendre les flots et le paysage évoluer rapidement. Deux hommes étaient déjà en discussion. Ils s'approchèrent lentement sans vraiment oser les interrompre jusqu'à se mettre à une distance raisonnable pour se montrer disponible. Ils s'adossèrent à la balustrade et conversèrent sur l'aventure à venir.


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Message posté le 00:49 - 7 mars 2016

Le bateau avait à peine quitté le port qu'Harlidane avait installé quelques minuscules cibles d'entraînement un peu partout. Assis en tailleur sur le toit de la cabine, il vidait maintenant son carquois en ne manquant aucune cible. Du coin de l'oeil, il regardait le ponton se remplir peu à peu.

Un premier homme alla s'appuyer contre la balustrade de tribord. Il avait des cheveux longs auburn et semblait assez fin de constitution bien qu'il ne semblât pas fragile à première vue.

Ch'toc ! Une autre flèche fendit l'air et se planta à côté d'une précédente, sur l'un des ronds. Ils étaient à peine plus grand que deux paumes de main côte à côte.

Un deuxième homme rejoint le premier, probablement l'un des organisateurs à en croire son haut de forme. Comme ils engagèrent la conversation rapidement, l'homme au chapeau fit face à Harlidane, sans le remarquer. Il était assez grand, habillé richement. Pourtant, même de loin, l'archer perçut chez lui quelques attitudes déplacées, presque rustiques. L'une d'elle lui fit manquer une cible ; la flèche passa au-dessus de la tête d'une femme qui sortait à son tour sur le ponton. Il était temps d'arrêter les exercices. Il se releva et décorda son arc, gardant un oeil sur le ponton.

La femme paraissait d'autant plus joyeuse qu'elle était accompagnée par un homme d'une trentaine d'années l'air bougon. Elle le tirait presque par la manche en s'approchant relativement peu discrètement des deux autres personnages. Visiblement, elle voulait engager une conversation à quatre. En être le cinquième protagoniste ne coûterait pas trop cher à Harlidane, il descendit donc rapidement sur le ponton pour s'approcher du quatuor.

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Message posté le 21:39 - 7 mars 2016

- Vous êtes le botaniste de l’expédition ? Je pense que nous nous sommes déjà rencontrés, je suis chercheur également, je travaille pour le génie militaire.

Il lui tendit une main amicale. Elthan, le reconnaissais aussi. Bien qu'il ne s'était jamais réellement présenter, les deux hommes s'étaient déjà croisé.

- Oui, j'aime à me définir comme tel. fit-il en retirant son chapeau pour saluer le nouvel arrivant. Il échangèrent une poignée de main, ferme et rapide. Tout à fait satisfaisante pour le scientifique. Elthan s'appuya sur le garde fou du vaisseau. Le bruit des pales s'enfonçant dans l'eau résonnait de façon rassurante. Il poursuivit, posé :

- Nous nous sommes certainement croiser lors de séminaires à la ligue scientifique, j'y expose régulièrement sur le croisement entre espèces florales.

Elthan inspira et regarda sur le côté. Visiblement, un couple semblait aussi du voyage. Il ne put s'empêcher à se renfrogner, fronçant les sourcils en esquissant un petit sourire en pensant aux futurs scènes de ménages durant l'expédition. Cela serait certainement une source d'amusement. Pour l'instant, tout semblait bien aller. Sa grimace ne dura que quelques secondes puis il sourit simplement.

Enfin il dit, suffisamment fort, comme une invitation pour les voisins, sans pour autant paraître insistant:

-Je me nomme Elthan Morlord.


En voyage
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Message posté le 20:55 - 9 mars 2016

Jake avait fait le tour de sa cabine. Elle était petite mais confortable. Il sortit ensuite pour entreprendre une visite du navire lorsqu'un matelot l'apostropha :

- Bonjour Mr Jarhem, on m'a demandé d'avertir tous les membres de l'expédition qu'ils sont attendus dans le grand salon pour prendre le thé d'ici 20 minutes. Mme de Bjorn veut vous briefer. N'hésitez pas à faire passer le message. Bonne journée!

Sans attendre de réponse, l'homme le salua brièvement et tourna les talons.
Jake l'avait trouvé stressé, il avait toujours eu un don pour percevoir les émotions d'autrui. Cette capacité à analyser les expressions s'avérait souvent utile, et lui avait certainement sauvé la vie plus d'une fois. Dans ce cas précis, elle lui montrait surtout que de travailler pour la fondation de Bjorn ne devait pas toujours être une partie de plaisir.
Il n'avait jamais eu l'occasion jusqu'à présent de les côtoyer et il allait pouvoir y remédier. Comme toujours il se forgerait sa propre opinion. Bonne, il l'espérait.

Jake décida de rejoindre le pont afin d'être certain de ne pas être en retard pour l'entrevue. La fondation aimait les gens ponctuels, c'est en tout cas l'impression qu'il en avait eue.
Plusieurs expéditionnaires s'y trouvaient déjà et après leur avoir adressé un vif salut de la tête il alla s'installer contre une rambarde et les observa dans l'espoir d'en apprendre plus sur eux.

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Message posté le 20:37 - 13 mars 2016

Léopold avait ouvert le hublot largement. Le visage à l'extérieur du navire il humait l'ambiance en se laissant bercer par les ronronnements des moteurs et les clapotis de la roue à aube qui juxtaposait sa cabine. Les éclaboussures portées par les aubes venaient lui chatouiller les joues. La vue était limitée mais l'air lui faisait du bien. Il n'avait pas le pied marin et déjà son estomac se nouait.
Les coups frappés à la porte le tirèrent de sa contemplation.

- Bonjour Monsieur. Mr Greenberg vous demande de vous présenter au grand salon. On vous y servira le thé et vous y aurez un briefing je crois.


- Tout de suite ?

- Vous devez y être dans une demi-heure au plus tard.

Les remerciements formulés par Léopold se perdirent derrière un claquement de porte.

Un thé ! Il ne manquait plus que ça pour lui donner la nausée. Considérant son mal de mer grandissant, il décida que prendre l'air sur le pont en attendant ne pouvait que lui être profitable.

Il se glissa dans le couloir en faisant bien attention à ne pas toucher les tuyaux de cuivre brûlants qui couraient à ses pieds et il rejoignit le pont. Au moment de passer dans la coursive, il croisa un homme de terrain à en juger à ses habits et sa silhouette massive. Léopold lui bougonna un salut en pensant que l'homme devait être de l'expédition.


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Message posté le 03:15 - 22 mars 2016

Le bateau débutait son trajet avec la vitesse et la puissance caractéristiques de ces bateaux à aube. Xanthys n'avait que très peu voyagé le long des fleuves mais il pouvait apprécier la mécanique efficace du navire. La fondation se donnait visiblement les moyens pour réussir cette expédition. Il jeta un regard sur les autres passagers. Que des inconnus. Il rumina alors dans sa barbe: "J'espère que les autres expéditionnaires se donneront aussi les moyens de réussir."

Les profils étaient divers; l'homme qui les avait accueillit semblait être le porte-parole de la famille de Bjorn. Son apparence raffinée et son élocution semblait indiquait un homme de la haute société Belle Thillienne. Cependant, Xanthys avait perçu ce quelque chose d'indéfinissable que l'on retrouvait chez les affranchis d'ici et d'ailleurs. Peut être air trop endurci pour un homme habitué au confort ou le regard un peu trop vif de ceux qui ont trop vécu dans la rue. Quelque chose chez cet homme racontait une autre histoire, moins lumineuse mais tellement plus profonde. Xanthys pouffa en marmonnant pour lui-même: "Ouais! Peut être même que l'on se connait déjà!".

Xanthys avait également remarqué l'archer sur le toit de la cabine. Il avait le profil singulier des natifs des îles du mont d'or qui se trouvaient à quelques semaines de voyage au sud de la Grande Belle Thil. Il avait l'air habile et discret, et serait sans doute un bon appui en cas de coup dur. "Te voilà bien loin de chez toi l'ami ..." se dit Xanthys.

Les autres membres de l'expédition n'avaient pas particulièrement attiré l'attention de Xanthys à l'exception du couple qui, à peine monté sur le pont, avait disparu dans sa cabine pour ressurgir sur le pont. Xanthys pensa alors que les présentations seraient faites lors du dîner et, au vu de la singularité des profils qu'il pensait avoir cerné, il se dit qu'il n'était pas au bout de ses surprises. Il emprunta une coursive pour se rendre au salon où il croisa l'un des aventuriers. L'homme trapu et musclé lui grogna un salut en passant auquel Xanthys répondit d'un signe de tête. "Ouais, on ne va pas chasser que le moustique." se dit Xanthys en entrant dans le salon.


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Xanthys
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Message posté le 14:39 - 22 mars 2016

L'un des deux hommes semblait avoir remarqué leur manège, il leur sourit avant de déclarer en haussant le ton :

-Je me nomme Elthan Morlord.

Il n'en fallu pas plus à Haesobia pour décider qu'il s'agissait d'une invitation à rejoindre la conversation. Tout en tirant par la manche Anthonin, elle se plaça de manière à créer un cercle de discussion et s'introduisit :

- Bonjour ! Je suis Haesobia Hardenthum, j'ai entendu que vous étiez chercheur botaniste ! Une signe de tête de confirmation de son interlocuteur fit naître un grand sourire sur le visage de la jeune femme. Merveilleux ! Je suis des études en médecine et notamment certains cours sur les vertus des plantes. C'est une chance d'avoir avec nous un expert dans le domaine botanique ! Une chance unique d'en apprendre plus encore sur le terrain.

Anthonin, exaspéré par l'enthousiasme de son amie, la coupa dans son énergique discours avant qu'elle n'agace tout le monde. Il posa une main sur son épaule avant de lui dire discrètement :

- Calmes toi et modère ton flot de paroles, tu vas les effrayer ou les agacer dès la première rencontre. Puis ajouta à l'attention des deux autres membres de leur petit groupe : Je suis Anthonin Cornick De Gysors. J'ai été retenu pour cette expédition pour mon expertise en maniement des armes et mes connaissances en médecine. Ravi de vous rencontrer.


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Message posté le 22:29 - 7 avr. 2016

Léopold entra dans le salon en même temps que l'individu salué dans le couloir car une fois croisés leurs chemins avaient pris la même direction. Le mineur le laissa passer courtoisement. Mais le gars en question vint s'asseoir à ses côtés.
Ils se dévisagèrent. L'homme le dépassait d'une tête, aussi buriné que lui même, il paraissait avoir crapahuté durant une vie déjà bien entamée. Son visage était barré de cicatrices encore bien visibles et Léopold se demanda quelles pouvaient bien être les circonstances qui étaient à l'origine de telles marques. Avant que son imagination ne s'égare vers quelque extravagante histoire sordide sans rapport avec la réalité, il ébaucha un frêle sourire en tendant une main câleuse :

- Bonjour, je suis Léopold Singrier. Vous êtes aussi de l'expédition ?


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