Du chaos découlent tes cris,
Qui du silence font la coupure,
Et maintenant tu cherches un abri ?
Tu n’es qu’une caricature.
Tu dois choisir entre calamités,
Rideau noir, champagne ou culpabilité.
Mais qu’importe et c’est ça qui est drôle :
Gamin, tu as déjà perdu le contrôle.
Tes copains se feront couverture,
Contre ce mal qui te ronge;
Cirrhose, honte et autres aventures,
Réveille-toi, et sors de ce songe !
Oublie donc ta culpabilité,
Tu n’en as plus l’utilité,
Regarde devant toi et souris,
Car maintenant, c’est de joie que seront tes cris.
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Version Finale :
Du chaos surgissent tes cris,
Qui du silence font la coupure,
Et maintenant tu cherches un abri ?
Tu n’es qu’une caricature.
Tu dois choisir entre calamités,
Cachette, champagne ou culpabilité.
Mais qu’importe et c’est ça qui est drôle :
Gamin, tu as déjà perdu le contrôle.
Tes copains se feront couverture,
Face à ce mal qui te ronge;
Cirrhose, honte et autres aventures,
Réveille-toi, et sors de ce songe !
Oublie donc ta culpabilité,
Tu n’en as plus l’utilité,
Vois devant toi et souris,
Car maintenant, c’est de joie que seront tes cris.
16:39 - 11 nov. 2015
Chef Lepzul au rapport !
Négatif, soldat Choupi ! Enfin, dans le sens affirmatif !
Ou le contraire !
Bref, ce que je veux dire c'est que tu as tout à fait le droit de le faire, et je t'en fournis la preuve !
Tu, peux, mettre, des, virgules, ou, tu, veux !
Même si, des fois, ça rend la lecture moins fluide !
Même si des fois, ça rend la lecture moins fluide !
Même si des fois ça rend la lecture moins fluide !
Et que les anglais en mettent beaucoup moins que les français !
Ce que je ne trouve pas bête ; parfois on a tendance à en utiliser à outrance !
17:15 - 11 nov. 2015
Ah bah si j'ai le droit, je m'en priverais pas alors :p
10:12 - 12 nov. 2015
J'ai toujours haï Molière mais avec le temps je le comprends.
Bref, ce détail évoqué, revenons à nos moutons. Bergson disait, sans le paraphraser, grosso merdo, que tout est pensée et mouvant, état et mouvement. Un poème, expression d'une pulsion (orienté ou non par l’exercice), est un état d'esprit, des mouvements, un changement d'état d'esprit consubstantielle ou non au premier. Le rythme, les sons, l'art et la technique d'expression, tout ne fait qu'altérer par le mouvement (ou son absence) un état.
Ce qui est très amusant chez Bergson c'est qu'il définit ainsi l'ensemble même de l'univers. Je l'applique à toute activité humaine. Donc l'essentiel de la critique d'une poésie est une forme d'analyse sur le mouvement qui exprime le changement d'état (de penser par le biais de l'émotion provoquée). L'alternance de rimes ouvertes et fermées, l'usage de principes stylistiques de crescendo ou decrescendo, devient donc un choix purement esthétique. Si tu alternes la montée et la descente, d'après toi, que va ressentir le lecteur. De quel état d'émotion vers quel état d'émotion va-t-il aller ?
La question n'a rien de critique d'ailleurs sur ce choix. Il me paraît toujours important de comprendre ce que nous voulons exprimer et ce que nous ressentons. Nul besoin de commentaires complexes juste de regarder ce que les sons provoquent chez les individus. Chez moi, l'alternance par le changement de vocalise et mouvement de mon visage sur la bouche, me rend trop changeant; je n'ai pas le temps de ressentir une émotion que je suis déjà à l'autre, dans un mouvement trop rapide.
Ce poème est très bien conçu. Mais, voilà mon commentaire.
"silence"
"maintenant"
"rideau"
"gamin"
"regarde"
"cirrhose"
Pourquoi je souligne ces mots ? Ils n'ont aucun son commun avec les autres. Dans ta structure, tu remarqueras que le début de chacun de tes vers contient un son qui ne se marie avec aucun des autres. Un classique sur les alexandrins est de faire une rime sur la césure de deux hémistiches. Cela fluidifie toute la musicalité. Dans les vers plus courts, on ne peut pas le faire, mais il ne faut pas hésiter d'un point de vue sonore à rajouter des allitérations et des consonances, mieux encore de jouer sur l'inversion sonore syllabique.
Par exemple tu as le mot "ga-min", et bien réutilise dans le vers suivant ou celui d'après les sons ga et min, ou un seul des deux puis incorpore ainsi successivement des repères de sons répétitifs. En musique, cela peut paraître assez idiot mais on utilise des notes, et quoi qu'on en dise une mélodie comporte toujours des notes redondantes. C'est la répétition du son bien positionnée qui donne une unité, un mouvement et un état d'esprit. La poésie n'échappe pas à ces "règles
symboliquessymphoniques".Ta poésie, comme je l'ai dit, est plutôt bien faite, mais je suis exigent, parfois trop (et je vais même te révéler que je déteste 90% de la poésie française qui n'a que la rythmique sans l'aspect sonore). Le slam, c'est plus qu'un art de la déclamation, il revisite de mon point de vue les conventions sonores et du langage. Si tu veux fluidifier, pense en terme de son, avant même de penser en terme de sens. L'accentuation que tu mets sur certains mots me prouvent que lors de la déclamation, il n'y a pas d'unité sonore. Oh ce n'est pas grave, ça ne se voit pas, mais pour améliorer une future poésie (il est généralement trop compliqué de revenir sur un poème finalisé), pense un peu plus non pas à la rime, mais à l'unité sonore des vers entre eux. Tu gagneras en mouvement.
En tout cas, je trouve l'exercice particulièrement difficile vu le choix des mots. Tu t'en sors plutôt bien.
19:33 - 14 nov. 2015
Du chaos surgissent tes cris,
Qui du silence font la coupure,
Et maintenant tu cherches un abri ?
Tu n’es qu’une caricature.
Tu dois choisir entre calamités,
Cachette, champagne ou culpabilité.
Mais qu’importe et c’est ça qui est drôle :
Gamin, tu as déjà perdu le contrôle.
Tes copains se feront couverture,
Face à ce mal qui te ronge;
Cirrhose, honte et autres aventures,
Réveille-toi, et sors de ce songe !
Oublie donc ta culpabilité,
Tu n’en as plus l’utilité,
Vois devant toi et souris,
Car maintenant, c’est de joie que seront tes cris.
J'ai essayé de changer un peu en fonction de tes remarques Tr0n. Histoire d'harmoniser un peu plus le texte. Gamin fait toujours un peu tache avec le reste, mais j'aime autant, c'est un mot que je voudrais mettre en relief, un peu comme une interjection (c'est pas le mot exact, mais c'pas grave :p)
Je suis pas super convaincu par "cachette" cela dit, notamment du à la répétition du son "ca" mais bon.
A part s'il y a d'autres remarques, je pense le passer en travail terminé dans les prochains jours :)
11:11 - 16 nov. 2015
Astuce qui n'a rien à voir avec le schmilblick : Pour indication, en poésie, ou plutôt lorsqu'on joue avec les rythmes et les sons, les pires mots sont ceux qui introduisent des subordonnées. "ce que", "qui". Pourquoi ? Parce qu'ils marquent généralement un son [k] qui est très dur et désagréable à la lecture. Il est assez difficile de les usiter avec habileté (j'en chie moi même quand il faut pourtant user de ce son).
De toutes façons, l'écriture s'arrête quand on est satisfait :). Si le mot cachette ne te va pas, il me paraît pourtant pas si mal vu le nombre de mot avec le son [k][qu][c] que tu as. Ca donne une impression de Kolère et de Kris.
11:38 - 25 nov. 2015
13:53 - 25 nov. 2015
Non, c'est rideau noir que j'ai remplacé par cachette ^^
L'idée c'était de se planquer pour ne pas voir la réalité en face, donc derrière un rideau, ou... dans une cachette ?
Bref, je pense qu'on peut le passer en travail terminé :)
13:55 - 25 nov. 2015
Ah d'accord, dans ce cas n'oublie pas de mettre la version finale dans le tout premier post !
23:13 - 26 nov. 2015
Honnêtement, j'adore!
ça me fait penser au patron dans "Salut les geeks".
Un poème vraiment vivant, c'est surprenant et ça me plait beaucoup! :)
Et j'aime beaucoup aussi le mot "gamin" parce que c'est en parfaite harmonie avec ce que tu as écrit autour, enfin, je trouve. ^_^